Roger Federer est à une vingtaine de jours de son retour à Stuttgart. Comment s'est déroulé son bloc d'entraînement?
S.L.:"Très
bien. J'ai passé une semaine avec lui à Dubaï avant son voyage en
Afrique pour sa fondation. À son retour, c'est «Ljubi» (Ivan Ljubicic)
qui a pris le relais. Roger a pu souffler avant d'enchaîner un bloc de
physique et du tennis. J'apprécie vraiment ces grande plages de travail.
On peut prendre du recul, choisir des points forts : ici le retour, là
une phase de jeu précise. C'est un luxe."
Et comment va-t-il préparer son passage sur gazon?
S.L.:"En
réalité, on mélange les séances entre gazon et dur. Déjà parce que la
Suisse n'a pas beaucoup de terrain en gazon et que nous restons très
dépendant du temps qu'il fait. Et puis surtout, l'herbe n'est pas
forcément idéale pour travailler les déplacements."
C'est-à-dire?
S.L.:"Il
faut faire attention de ne pas glisser, éviter de se faire mal alors
que sur dur tu peux appuyer à fond sur les appuis. Donc moi, j'aime bien
retourner sur dur pour faire quelques séances plus physiques. On essaie
de trouver un équilibre selon son feeling et le mien: deux ou trois
jours sur gazon puis retour sur dur. Après, l'objectif reste d'arriver à
Stuttgart avec déjà des repères sur la surface."
Comment Roger Federer a-t-il vécu ses semaines loin du circuit?
S.L.:"Je
n'ai pas eu l'impression que le Tour lui a manqué ou que ça le
démangeait de «matcher». Cela dit, «Rodge» adore tellement le tennis
qu'il suit les résultats. Attention, ce n'est pas sa priorité numéro un:
il ne refusera pas un engagement pour regarder un match. Mais s'il a le
temps, il regarde. Et il garde toujours un œil sur le «live score»."
Il reste donc impliqué mais à bonne distance?
S.L.:"C'est
exactement ça. Selon moi, il a trouvé vite le parfait équilibre dans
ces périodes de pause. Parce qu'il faut être franc: si le circuit te
manque, ça ne sert absolument à rien de le quitter. Je suis convaincu
que c'est l'une de ses grandes forces: «Rodge» arrive à laisser son
métier de côté tout en restant passionné."
Un dernier mot: avez-vous quand même pris le temps de sabrer le champagne lundi dernier?
S.L.:"On n'était malheureusement pas ensemble (sourire). Le plus important pour moi, c'était que «Rodge» redevienne No 1 mondial, à son âge et après toutes ces années. À Rotterdam, j'étais vraiment aux anges. Ensuite, je vous dirais que l'on prend volontiers chaque semaine en plus. Mais à mes yeux, gagner un Grand Chelem reste beaucoup plus important que d'être No 1 mondial."
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