La conférence de presse du Roi Roger:
" Wawrinka vous a déjà
battu deux fois ici. Il y a une possibilité que vous vous retrouviez
assez tôt dans le tournoi. Que cela vous inspire-t-il ?"
Oui je
ne sais pas si lui pense déjà à ce quart de finale, moi pas trop encore.
Moi j'ai encore beaucoup de très bons joueurs à jouer d'abord, lui je
crois aussi, même si je n'ai pas checké le tableau exactement. C'est
clair je connais la force de Stan, je l'ai aussi sorti aux Masters
l'année dernière alors que j'aurai du perdre. A Wimbledon aussi l'année
dernière il avait joué de manière incroyable. Mais bon il sort aussi
d'une phase pas très simple avec Indian Wells et Miami. Mais voilà il a
quand même très bien débuté l'année et je suppose qu'en arrivant ici il a
trouvé ses points de repère assez rapidement. Comme pour moi aussi, les
deux premiers tours vont être très très importants. Et si on passe,
forcément on va s'affronter et je pense qu'on va encore mieux jouer
qu'aux premiers tours. Mais on en est pas encore là, c'est pour cela que
l'on reste calme chacun de notre côté.
"Vous avez fait une
coupure après Indian Wells, ce sont des conditions particulières avant
d'arriver ici. Comment vous sentez-vous ? "
Je me sens bien, je
me sens correct. J'ai bien pu travailler physiquement, j'ai eu assez de
temps de récupération. Je suis arrivé tôt ici à Monaco, je me suis
entraîné deux fois sur le central déjà. Ce que je n'avais pas eu le
temps de faire dans le passé, car en principe j'arrive le vendredi ou le
samedi et les qualifications commencent déjà. Alors je me suis beaucoup
entrainé et dans les conditions idéales. C'est important de s'entrainer
sur toutes les conditions possibles sur terre battue car elle réagit
très vite au soleil ou à la pluie comme on le sait bien.
"Roger,
vous avez gagné tous les plus grands tournois, sauf deux. Rome et
Monte-Carlo. C'est pour cette année la victoire, vous le sentez ? "
Moi
je vais essayer de gagner le premier tour. Vous vous parlez déjà de
quarts de finale, de demi-finale. J'aime bien vous êtes positifs avec
moi (rires). Mais je sais que c'est difficile. Forcément j'aimerai
gagner tous les tournois possibles sur le circuit mais aussi je suis
conscient que c'est compliqué avec autant de joueurs ici. Il suffit
juste que un mec joue vraiment très très bien et puis si tu n'es pas au
top, comme moi en Australie, après c'est déjà fini. Alors je me
concentre sur les premiers tours et après le reste on verra bien. Mais
c'est clair que mon petit rêve c'est de gagner à Monaco aussi.
"Roger, pensez-vous que ce gros tournoi sur terre battue arrive trop tôt dans la saison ?"
Il
faut bien que ça débute quelque part. Ici c'est le cas. Mais c'est vrai
que si je regarde historiquement chez moi, j'ai toujours mieux joué
deux-trois semaines avant Roland-Garros, pendant la semaine d'Hambourg
ou de Rome maintenant. C'est d'habitude là que je joue le mieux. Mais
c'est compréhensible, quatre ou cinq semaines plus tard dans la saison
de terre.
"Votre grand objectif de la saison c'est d'être au rendez-vous pendant les Grand-Chelem ?"
Oui...
Enfin pas forcément. C'est clair que j'essaye de voir déjà si je ne
serai pas fatigué au bout d'une semaine de Wimbledon. Je pense qu'avec
le plan que j'ai choisi, je peux être en forme pour tous les tournois
que je joue maintenant. Je ne me suis pas forcément fixé d'objectif
comme "cette année c'est Roland-Garros ou c'est Wimbledon". Je pense
qu'avec le plan que j'ai créé, je suis garanti d'avoir assez de match.
C'est pour cela que j'ai mis Istanbul dedans. Le seul danger que j'avais
dans ma préparation c'était de jouer Dubaï et Indian Wells. Si j'avais
perdu au premier tour dans ces deux tournois, je n'aurai joué que trois
matches en trois mois et derrière je me retrouve sur la saison de terre.
Cela n'aurait pas été l'idéal. Mais j'ai réussi à bien gérer tout ça et
cela me donne confiance pour la suite. Je sais que j'ai assez de matchs
dans les jambes et je ne cours pas après gagner un match par ci ou par
là.
"Regagner un Grand-Chelem, c'est un objectif quand même ? "
Oui, c'est l'une des raisons qui fait que je suis encore sur le circuit aujourd'hui.
"Vous sentez-vous sur votre lancée ou alors vous repensez encore à cette défaite contre Seppi à l'Open d'Australie ?"
Nan
nan c'est un match à oublier malheureusement. Je pense qu'en Australie
j'ai bien joué aussi. Contre Seppi c'est vrai que j'ai eu des signes qui
m'ont montré que je n'étais pas au meilleur. Mais le tennis était là
pour faire quelque chose de grand quand même. Après c'est facile de dire
: "Oui oui biensûr, il dit ça juste comme ça". Mais c'était le cas,
puisque avant j'avais déjà bien jouer à Brisbane et j'ai continué à
Dubaï et Indian Wellls juste derrière. C'était vraiment un très bon
début de saison si je regarde la qualité de mon tennis. Je trouve que je
suis explosif, je suis rapide, je suis véloce. Je n'ai pas de blessure
en plus, donc ça se passe plutôt bien je dirai.
"Roland-Garros est-il votre objectif de la saison ? Est-il encore le tournoi le plus compliqué à gagner pour vous ?"
Moi
je ne pense pas comme cela. Je pense que je vais me mettre dans les
meilleurs conditions possibles pour faire un bon Roland. Comme j'ai déjà
bien joué là-bas par le passé, j'espère refaire quelque chose de grand.
Après il faut checker le tableau, il faut checker toutes ces choses là.
Mais je sais que dans quelques semaines, en m'étant bien préparé, je
pourrai faire quelque chose de grand là-bas. Après, le gagner ou pas, on
verra. Heureusement je l'ai déjà gagné alors je sais comment gérer
Roland-Garros plus que quand je ne l'avais jamais gagné avant.