mercredi 20 mars 2024

Nouvelles de Roger

 

Ici en visite chez les Golden State Warriors, montrant son habileté au basket sous le regard de Stephen Curry; là invité à la cérémonie des Oscars, rayonnant sur le tapis rouge par son look digne d’une star du cinéma… Le début de semaine de Roger Federer est à l’image de son après-carrière: rempli de voyages et de rencontres. Un an et demi a passé depuis que le Bâlois a mis un terme à sa carrière de joueur et il ne semble pas trouver le temps long. Au contraire. «Le tennis ne me manque pas, je me sens vraiment en paix», assure-t-il dans un entretien fleuve au magazine «GQ».

Il faut dire qu’entre sa vie de famille, ses déplacements aux quatre coins de la planète et ses activités commerciales, l’homme aux 20 titres du Grand Chelem a très vite rentabilisé son nouveau temps libre: «J’ai l'impression qu’il a été assez simple de se plonger dans la vie de retraité. En fait, je n’ai pas assez de temps dans la journée. J’aime être entouré de gens et d’amis, je suis très sociable. [...] Depuis que je suis à la retraite, j’ai l'impression d’avoir passé peut-être deux après-midi seul à la maison, [...] à me demander ce que j’allais faire.»

 Malgré toutes ses occupations, «RF» n’a pas oublié le milieu de la petite balle jaune, sur lequel il garde un œil constamment. «Il m’est difficile de regarder un match en entier parce que je suis trop occupé. J’ai peut-être regardé un match complet l’année dernière. Mais à part ça, je regarde les temps forts et les scores tous les jours. En fait, je suis surpris. Je pensais que j’allais me désintéresser complètement de la compétition, mais je crois que je connais encore trop de joueurs et que j’ai envie de voir comment ils s'en sortent.»

 Federer, lui, dit avoir digéré son adieu au circuit ATP, auquel il a consacré 24 ans. Effacées, donc, les chaudes larmes de la Laver Cup 2022, après son dernier match. «Je suis vraiment soulagé», confie-t-il à «GQ», ajoutant: «Je sais que mon genou, mon corps et mon esprit ne me permettent plus d’être sur le terrain. [...] J’ai l’impression d’avoir pressé le citron.» Sa satisfaction est également nourrie par le sentiment d’avoir réussi sa sortie: «J’ai toujours eu peur de me retrouver seul sur le terrain. Ce que je désirais, c'était d’être dans une équipe, entouré de mes proches, et de pouvoir dire au monde: «C’est le bon jour». Pour être honnête, je ne me souviens pas de la date (ndlr: de sa retraite), mais ce jour-là, j’ai pu dire que j’allais jouer et que tout le monde pouvait venir me voir.»

 Une fois la raquette rangée au placard, le recordman du nombre de sacres à Wimbledon – 8 – n’a pas eu de mal à se poser en observateur bienveillant de son sport, d’un jeu dont il est un éternel amoureux. «Quand j’ai battu le record de Pete Sampras (ndlr: du nombre de titres en Grand Chelem, 14), il a été cool à ce sujet. Aussi cool qu’il est possible de l’être. Je n’oublierai jamais cela. Lorsqu’on prend sa retraite, on s’empare d’un rôle différent. On finit par être très satisfait de notre position et on soutient le jeu dans son ensemble. Donc quand il y a des accomplissements, je ne les observe pas seulement dans la simple sphère tennistique, sinon dans la sphère sportive: on place le tennis sur la carte à une plus grande échelle. Nous nous battons pour les yeux avec Netflix ou Amazon, ou quoi que ce soit d’autre.»

 Au cours de son entretien avec «GQ», Roger Federer se livre sur d’autres thèmes inspirants. Notamment sa réputation de joueur facile: «Aujourd’hui, je le prends comme un grand compliment. Lorsque je jouais, j’avais un peu plus de mal parce que j’avais l'impression qu’on ne voyait pas le combattant et le gagnant que j’espérais être. On ne peut pas réussir ce que j’ai réussi en étant facile. C’est seulement lorsqu’on a travaillé incroyablement dur qu’on peut donner l'impression de l’être.»

 Le principal intéressé donne par ailleurs son explication sur son illustre popularité. «Il y a peut-être quelque chose dans mon jeu qui résonne beaucoup chez les gens. Ils pensent que s'ils viennent me voir jouer, quelque chose de spécial va se produire. Je joue d’une manière différente. J’étais peut-être aussi le pont entre l’ancienne génération – le revers à une main, facile comme tout le monde l’était à l’époque – à la fin des années 90 et le nouveau jeu puissant, hargneux qui a fait son apparition, et je suis resté le gars de l’ancienne école. Je pense donc que sur le plan sentimental, j’étais probablement le favori de beaucoup en raison de mon jeu.»

 

Évoquant l’affection qu’il suscite, le Bâlois note un changement de perception du grand public à la suite de sa défaite homérique contre Rafael Nadal en finale de Wimbledon 2008. Un revers intervenu au cours d’une période de forte domination sur le circuit et qui l’a rendu plus accessible. «Le Federer 2.0 est apparu à ce moment-là, raconte-t-il. Celui à qui il arrivait de perdre et qui l'acceptait. Le côté plus humain a commencé à apparaître, probablement parce que quand vous perdez, les gens peuvent s'identifier plus facilement.»

S’il ne s’illustre plus sur les courts, Roger Federer brille toujours autant dans ses sorties médiatiques.

article du "Matin" ça fait du bien d'avoir de ses nouvelles!!! 💗💗💗💗

 

 

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