Severin a été joueur pendant très peu de temps mais depuis 2005, il est
le capitaine de la Coupe Davis et très peu de temps après, il devient
l'un des entraîneurs de Federer (2007)
"– Quand avez-vous croisé Federer la première fois? "
S.L.:
"C'était à Kloten, en 1992, à l'occasion des championnats de Suisse
juniors. Il avait 11 ans, moi 15. J'ai l'image d'un joueur très fin et
petit, qui possédait déjà un revers à une main. Plus tard, je l'ai revu
au centre national d'Ecublens."
"– Imaginiez-vous qu'il deviendrait une légende?"
S.L.
:"Jamais, il faut être honnête. Qui, d'ailleurs, y aurait songé? Il
était même difficile de le voir dans le top 100. Beaucoup de joueurs ont
du talent, mais avec le talent tu n'as rien fait. Cela dit, il a très
rapidement progressé et fait parler de lui. Je me souviens d'un match
qui l'avait opposé à l'Argentin Agustin Garizzio lors du circuit
satellite de Nyon. Tout à coup, sur quelques jeux, Federer s'était
montré très impressionnant."
"– Comment vous êtes-vous rapprochés?"
S.L.:"Je
lui ai apporté mon concours une première fois, lorsqu'il s'est séparé
de Peter Lundgren. J'étais alors son sparring-partner. Ensuite, en 2007,
il a stoppé sa collaboration avec Tony Roche. «Rodg» m'a alors demandé
de l'accompagner à Roland Garros. Dans l'enchaînement, j'ai participé à
sa préparation estivale à Dubaï, je l'ai encore suivi à Bâle et à l'US
Open, puis à nouveau à Dubaï. Mais ce n'était pas à temps complet.
L'année suivante, en revanche, j'étais beaucoup plus présent.Entre 210
et 230 jours par année sur le circuit, sans compter la Coupe Davis."
"– Comment fonctionnez-vous avec Federer?"
S.L.:"Nous
visionnons pas mal de vidéos des adversaires qu'il va rencontrer.
Surtout si nous ne les connaissons pas ou s'ils ont grimpé rapidement au
classement. Nous le faisons ensemble ou chacun de notre côté. Il faut
savoir que l'ATP nous envoie les images de tous les matches qui ont été
télévisés. Ensuite, nous mettons l'accent sur tel ou tel point. Une fois
sur le court, «Rodg» fait parler son instinct, mais il n'oublie jamais
nos discussions."
"– Quel tournoi du Grand Chelem est-il plus
facilement dans le viseur de Federer?" S.L.:"On parle beaucoup de
Wimbledon, parce que l'herbe est sa surface préférée. Mais «Rodg» est
capable de tous les remporter. Cela se joue souvent à rien."
"–
Comment gère-t-il la défaite?" S.L.:"Ce n'est pas quelqu'un qui casse
des raquettes dans les vestiaires. En même temps, si cela ne lui faisait
pas mal, ce serait un problème. Cela voudrait dire qu'il s'en fiche. En
règle générale, il digère vite les défaites."
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